
WP1: Inégalités socio-territoriales dans une approche nationale
| Les équipes
Durée : 3 ans
Budget : 347 900 €
Coordinateur scientifique :
Cyrille Delpierre, Centre d’épidémiologie et de recherche en santé des populations, UMR1295, Toulouse
Partenaires :
Laurence Mabile, Lola Neufcourt, CERPOP, UMR1295, Toulouse
Julie Vallée, LISST, UMR5193, Toulouse
Marie-Aline Charles, Thierry Simeon, Cohorte ELFE, UMS2, Aubervilliers
Marie Zins, Emeline Lequy-Flahault, Sofiane Kab, Emmanuel Wiernik, Nhu Tien Vu, Cohorte CONSTANCES, UMS11, Paris
Gianluca Severi, Elodie Faure, Elodie Speyer, Thibaud de Filippis, Cohorte E3N-Générations, UMR1018, Villejuif
Johanna Lepeule, Ariane Guilbert, IAB, U1209, Grenoble
Eloi Chazelas, ERES, UMRS1136, Paris
| Contexte
Depuis la naissance et tout au long de leur vie, les êtres humains sont exposés à un large éventail de facteurs environnementaux, qui peuvent être des facteurs physiques, chimiques ou biologiques, mais aussi des facteurs sociaux et psychosociaux, et qui peuvent affecter leur santé. Au cours des deux dernières décennies, le lien entre le lieu de résidence/quartier et la santé a été de plus en plus documenté, mettant en évidence l’impact des quartiers sur de nombreuses dimensions de la santé physique et mentale des résidents à travers des expositions chimiques (comme la pollution de l’air), physiques (comme la praticabilité à pied, l’accès aux espaces verts, aux services de santé et sociaux), et psychosociales (comme la cohésion sociale, la violence).
Dans l’étude de l’exposome, la place de l’environnement social reste largement ignorée alors qu’il devrait être vu comme un élément central. L’environnement social pourrait influencer la santé à travers deux principaux types de mécanismes :
- Les mécanismes exogènes qui impliquent des molécules externes au corps, ainsi englobant les expositions physico-chimiques et comportementales ;
- Les mécanismes endogènes qui impliquent une interprétation subjective et des molécules internes au corps, correspondant aux expositions psychosociales.
| Description
Le Work Package 1 (WP1) se concentre sur les inégalités socio-territoriales en matière d’exposition en adoptant une approche nationale. Il aborde l’impact de l’environnement social, un facteur souvent sous-exploré dans l’étude de l’exposome. Les déterminants sociaux de la santé, tels que la position sociale, le sexe, le pays de naissance et le lieu de résidence, influencent différentes expositions (physico-chimiques, comportementales et psychosociales).
| Objectifs
L’objectif général du WP1 est de caractériser les liens entre les déterminants sociaux tels que la position sociale (niveau d’éducation, profession/catégorie socioprofessionnelle, revenu), le sexe, le pays de naissance et la localisation géographique mesurée par le lieu de résidence, et l’exposome (expositions physico-chimiques, comportementales et psychosociales). En d’autres termes, d’évaluer les inégalités sociales dans les expositions physico-chimiques, comportementales et psychosociales.
L’objectif final est de développer un cadre intégré analysant les relations entre les facteurs socio-territoriaux et l’exposome, en tenant compte des trois dimensions principales de l’exposition : physico-chimique, comportementale et psychosociale.

| Le WP1 consiste en 2 tâches
Tâche 1 : Inventaire des bases de données sociales et environnementales.
Plus d’informations
L’objectif de la tâche 1 est de proposer un inventaire et une cartographie des bases de données sociales et environnementales disponibles en France (métropolitaine et DROM-COM). Cette tâche consistera à étudier les possibilités de croiser et de lier ces bases de données entre elles, ainsi qu’à fournir des recommandations pour améliorer leur intégration à l’avenir. L’objectif final est de permettre le croisement avec les données de santé.
Tâche 2 : Caractériser les inégalités socio-territoriales de l’exposome.
Plus d’informations
L’objectif de la tâche 2 est de commencer à caractériser, à l’aide de données au niveau individuel, les inégalités socio-territoriales de l’exposome. Cela implique d’examiner comment la position sociale, le sexe et l’origine géographique structurent l’exposome humain en lien avec le lieu de résidence, en utilisant des données de cohorte.